Le recours à l'informatique dans l’Administration ivoirienne est relativement récent. Il est né d’une ferme volonté d’optimiser les prestations offertes et d’un souci de bonne gouvernance à partir d’informations (données statistiques) justes, fiables et faciles d’accès. Cependant, lorsqu’on parle d’informatisation, les systèmes d'information sont incontournables car une bonne gouvernance requiert une disponibilité de l’information et une gestion efficiente de celle-ci.
Ces systèmes d’information interviennent dans tous les secteurs d’activités et l’Administration ne saurait échapper à cette règle. C’est pourquoi, le Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et de Développement Durable (MINESUDD), soucieux d’offrir, à toute la population, un environnement sain et un développement économique et social durable, a pris l’initiative de mettre en place un Système d’Information Environnementale (SIE) capable de guider le choix d’une bonne politique de développement durable et de favoriser une gestion optimale des questions environnementales.
Le système d’information environnementale est le système formé par l’ensemble des informations qui sont produites sur l’environnement, des acteurs qui les produisent et des conditions dans lesquelles ils les produisent, en vue d’objectifs opérationnels (comportements individuels et collectifs, gestion de l’environnement, mise en œuvre des politiques environnementales) et de pilotage (aide à la décision personnelle ou collective, élaboration, suivi et évaluation des politiques).
La notion de Système d’Information Environnementale (SIE) fait référence à l’ensemble des outils informatiques qui supporte le Système de Management Environnemental (SME) en mettant en œuvre les éco-données et les éco-fonctions. Ces éco-fonctions permettent de pérenniser et de partager les éco-données (par exemple les règlements et les lois, les impacts environnementaux et les rejets, les émissions, les indicateurs,...) qui sont agrégés et maintenus dans un référentiel intégré, assurant une disponibilité optimale de l’information. De plus, avec les éco-fonctions, les utilisateurs, suivant leur profil, peuvent (1) conduire et partager leur stratégie, leur politique, leur analyse environnementale, (2) suivre la performance et les actions associées, et (3) maîtriser leur communication.
La meilleure façon de traiter les questions d’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens au niveau qui convient. Au niveau national, chaque individu doit avoir dûment accès aux informations relatives à l'environnement que détiennent les autorités publiques. Donc des objectifs de : Informer les citoyens : L’habitant doit agir en acteur informé, Eclairer les débats de sociétés, suivre les politiques publiques, Améliorer l’action publique en décloisonnant les informations détenues par les administrations, Permettre aux acteurs (citoyens, entreprises, territoires, Etats) de se situer les uns par rapport aux autres, Favoriser la création de valeur ajoutée par le secteur privé (Réutilisation de la donnée = ressource pour l’innovation),
Afin de contribuer à protéger le droit de chacun, dans les générations présentes et futures, de vivre dans un environnement propre à assurer sa santé et son bien-être, chaque Pays doit garantir les droits d'accès à l'information sur l'environnement, de participation du public au processus décisionnel et d'accès à la justice en matière d'environnement. D’onc, des attentes multiples: L’environnement près de chez moi Le « grand public », Une information sélectionnée et territorialisée, L’accès à l’information en vue de sa réutilisation Les citoyens, les associations, les bureaux d’études, les collectivités locales, les organismes professionnels, les agriculteurs, L’information « brute », Indicateurs, tableaux de bord locaux, nationaux ou internationaux Décideurs, rapportages internationaux, Données de synthèse,
L'état des éléments de l'environnement (air, atmosphère, eau, sol, terres, paysages, sites naturels, zones côtières, diversité biologique...), ainsi que les interactions entre ces éléments
Les facteurs (substances, énergie, bruit, rayonnements, déchets, émissions, déversements et autres rejets...) et les activités influant sur l’état de l’environnement
Les mesures et actions, telles que les politiques, les lois, les plans, les programmes, les accords environnementaux, …, susceptibles d'avoir des incidences sur l'environnement
L'état de la santé humaine, la sécurité et les conditions de vie des personnes, les sites culturels, qui sont ou peuvent être altérés par des éléments de l'environnement
Les rapports établis par les autorités publiques sur l'application de la réglementation relative à l'environnement.
Les « autorités publiques » soumises à l’obligation de communiquer ou diffuser les informations environnementales qu’elles détiennent : L’Etat et ses services; Les collectivités locales; Les établissements publics; Les personnes, de droit public et de droit privé, chargées d’une mission de service public en rapport avec l’environnement, dans la mesure où ces informations concernent l’exercice de cette mission (concessionnaires de service public, délégataires de service public, titulaires de marchés publics...).
De la donnée brute à la donnée de synthèse
Bases de données « brutes » en ligne,
Bases de données élaborées sur l’environnement,
Cartographies dynamiques,
Indicateurs de synthèse territorialisés,
Indicateurs de synthèse nationaux,
Portail de référencement et d’accès aux différentes sources d’information

La mise en place du Projet Système d’Information Environnementale à travers ses différentes fonctionnalités, vise à fournir une pluralité d’informations environnementales susceptibles de contribuer à la veille environnementale tout en répondant aux besoins des décideurs pour la prise de décisions. Les principaux objectifs sont les suivants :

  • Mettre en place une plateforme d’acquisition de données environnementales ;
  • Renforcer les dispositifs d’acquisition de données sur le territoire ivoirien ;
  • Mettre en place un logiciel de veille environnementale ;
  • Elaborer une charte SIE de la Côte d’Ivoire.
Phase 1: Mise en place du cadre institutionnel et réglementaire;
Identifier les structures qui disposent ou utilisent les données environnementales issues des réseaux de collecte existants, en vue de mettre en place des organes à travers un cadre institutionnel et réglementaire

Phase 2: Etude diagnostique pour le déploiement des dispositifs de collecte de données
Dans le but de cerner les dispositifs existants, un état des lieux s’avère nécessaire. Cela consistera à effectuer des missions de terrain pour constater toutes les installations existantes, recueillir les indicateurs et d’identifier d’autres points de mesure additionnels.

Phase 3: Acquisition des dispositifs de collecte de données
Les dispositifs recherchés doivent répondre aux dernières exigences en matière d’acquisition de données météorologiques, de mesures des indicateurs sur les matrices environnementales.

Phase 4: Conception du Système d’Information Environnementale (SIE)
Mettre en place un logiciel informatique capable de supporter un système de management environnemental en mettant en œuvre les éco-données (données écologiques) et les éco-fonctions (politiques, stratégies, analyses environnementales) afin de pérenniser et partager ces éco-données.

Phase 5: Elaboration d’une Charte du SIE de Côte d’Ivoire
Un document définissant les rôles, le fonctionnement et l’organisation du Système d’Information Environnementale de la Côte d’Ivoire. Il devra être validé par toutes les parties prenantes au bon fonctionnement du SIE.

Conformément à l’arrêté N°0015 MINESUDD/CAB du 18 février 2014 portant création, organisation, attribution et fonctionnement du cadre institutionnel de gestion du Projet de mise en place d’un système d’Information Environnementale, la structure organisationnelle se présente comme suit :

struct organisa SIE

Au regard de tout ce qui précède, la mise en place d’un Système d’Information Environnementale s’avère indispensable pour la Côte d’Ivoire. Ce projet permettra au Ministère de non seulement jouer à bien son rôle de transversalité et de disposer d’un outil de suivi des indicateurs des matrices environnementales afin de prendre des décisions utiles pour la préservation de l’environnement. Le Comité National SIE souhaite l’implication de tous les acteurs afin de permettre la bonne exécution du projet.

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